Villes et communautés durables
Lydia, une citadine avec des rêves de campagnarde
En 2015, la ville de Vevey offrait la possibilité aux voisins du Ch. du Petit-Clos 3, habitant à cinq minutes à pied, de disposer d’une parcelle de 400m2 pour cultiver soi-même ses légumes ; sans pesticide ni engrais. Le potager urbain du Potaclos se sont constitués en association qui compte une quarantaine de locataires, dont deux institutions sociales.
« Je suis une citadine avec des rêves de campagnarde. Cultiver la terre me permet de me ressourcer, de me sentir dans l’ici et maintenant. Grâce aux jardins, j’ai redécouvert mon attachement au patrimoine suisse ; je favorise la plantation d’espèces traditionnelles. S’entourer d’amis jardiniers est bien utile pour trouver une filière pour les plantons ou pour trier ce qui est mangeable des mauvaises herbes ! Nous sommes encore tous des apprentis en la matière et c’est passionnant de faire des expériences et de voir ce qui pousse ou pas. Les jardins, c’est avant tout un lieu de rencontre. Il y a une grande mixité sociale, des gens provenant de différentes cultures ou des résidents d’institutions à vocation sociale. Le thème de la nourriture est un bon liant relationnel. Les représentations tombent quand des personnes sont centrées sur une activité commune. Ici, la religion pour tous, c’est la terre et le partage. Un des enjeux pour l’avenir est la prise de conscience de l’importance d’entretenir les lieux communs, au-delà de sa propre parcelle. Rendre les lieux attractifs et motiver les personnes à y contribuer font partie de mes préoccupations actuelles. Une action que je vais entreprendre est la création de pictogrammes pour mettre en image les bons gestes à avoir, c’est un langage compréhensible par tous. »